Ça me gosse de me chicaner par messagerie. Je vois la situation se détériorer. Je vois ce qui ne marche pas. Je deviens impatient avec les trois petits points interminables qui montrent que l’autre est encore en train d’écrire un super long texte où il y aura encore plein d’incompréhension.
Je pense déjà à mon psy à qui je vais raconter le conflit et qui me dira « mais pourquoi vous ne vous êtes pas jasés de vive voix? »
J’ai parfois l’impression que plus que j’essaie d’avoir un vrai dialogue face à face ou au moins de vive voix par téléphone, plus l’autre va tenir à la messagerie. C’est comme si l’autre sait que c’est ce qui va me faire le plus chier.
Sauf que c’est sûrement pas le cas. J’ai appris avec le temps à accepter que des gens puissent se ramasser dans des états trop fâchés pour discuter. Ce n’est pas facile parce que je ne suis pas comme ça, mais j’essaie de l’accepter.
En plus, c’est ce que le psy me dira. Quand je lui dirai que c’est l’autre qui ne voulait pas qu’on se parle pour vrai, il me dira d’accepter ça pis de lui laisser du temps.
Sauf que je trouve tellement ça difficile. Ça me fait mal. Ça me fait peur. Sur le coup, j’ai l’impression d’être placé dans une situation sans issu.
Genre, j’ai le choix entre :
- M’acharner dans la messagerie jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien
- Offrir à l’autre de m’appeler quand ça lui adonnera
Mais la personne en colère qui ne veut pas appeler, je risque d’attendre son appel longtemps en crime. Et pendant l’attente, ça va me jouer dans la tête. Peut-être que sa colère durera pour toujours? Peut-être que dans sa tête, notre amitié est déjà morte? Combien de temps je vais attendre avant de comprendre que l’autre est déjà passé à autre chose?
Et le pire, c’est que bien souvent, lorsque l’autre finit par reprendre contact… c’est par écrit!
C’est à virer complètement cinglé.
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