J’ai ma première léthargie depuis presque un mois.
Depuis que la thérapie de groupe a recommencé, j’ai réussi graduellement à me redonner un rythme de vie qui a du bon sens. J’ai réussi à m’entrainer tous les deux jours. Me mettre des plages horaire de travail. J’ai des trucs à lire, à écrire. J’ai aussi commencé à me lever toujours à la même heure et de plus en plus tôt. Rien qui impressionnerait un parent, ou quiconque en fait.
C’est ça qui est ridicule dans les démarches d’un dépressif en thérapie. Tu viens raconter que tu te lèves à 9h et on te dit de te féliciter et de te donner des tapes dans le dos, mais tu sais bien que pour 95% du monde, c’est paresseux af.
Mais bon, il ne faut pas se comparer, parait-il.
(Et je dois arrêter de me juger autant.)
J’avais réussi à baisser à 8h, que j’assumais plus, mais je pense qu’avec l’entrainement où j’essaie toujours de battre mes scores et tout le reste où je pousse pas mal, j’ai trop donné parce que depuis une semaine, je sens une fatigue de fond dont je n’arrive pas à me débarrasser et qui est mauvais signe.
Le truc que je n’arrive pas à ajouter à mon horaire et qui me manque, c’est le plaisir.
C’est ce qu’une des animatrices m’a dit. « Qu’est-ce qui te fait plaisir dans tout ça? » C’est important d’avoir du fun dans mes journées et pas juste me pousser à faire ce que je dois faire sinon, juste en me forçant et avec la discipline, je ne tougherai pas. Et je pense que j’en suis là.
Comme je lui ai dit, le problème, c’est que je ne sais plus ce qui me fait plaisir. Sûrement que la dépression y est pour quelque chose, mais si on me demande des activités où je vais éprouver du plaisir, je rush à en trouver. Sans compter que je n’ai aucun budget.
Je regarde des séries. À part ça?
Le truc que je n’ai pas dit parce que c’est un peu gênant devant un groupe, c’est combien les activités que j’aime reliées au plaisir sont reliées au sexe. Ce qu’elle m’a suggéré, c’est de trouver des activités que j’aimais faire avant ma dépression.
Je trouvais que c’était une bonne idée, même si je rush à trouver. Je pense qu’avant, j’avais plus d’amis proches et c’était une grande partie de l’équation. Je pense que beaucoup plus jeune, tant que j’étais avec mes bons amis, on avait du fun peu importe le contexte. Ma réalité semble si différente aujourd’hui.
C’est sûr que je manque encore de relations et que c’est un gros problème. Pour l’écriture, j’aurais besoin d’un mentor génial avec qui échanger. Pour le fun, j’aurais besoin de nouvelles amitiés. Pour le sexe…
Je me suis remis sur Tinder et Hinge cette semaine. J’ai un succès relatif, mais je suis une de ces personnes chiantes qui ne parle à aucun match parce qu’on dirait que je ne me sens pas prêt à être sur la cruise. Il faudrait que je les désinstalle plutôt que de faire perdre le temps de tout le monde (surtout le mien) avec ça.
Toi, c’est quoi les activités qui te font avoir du fun?
Chaque fois que je demande ça, j’ai l’impression qu’on me répond un paquet de trucs qui sont zéro mon genre (aller aux pommes) ou à ma portée ($$$), mais peut-être que ce sera différent.
Des fois, j’ai l’impression que mes activités préférées n’ont pas vraiment de nom. Genre, avoir une discussion enrichissante avec une personne intelligente sur un sujet trippant, je trouve ça le fun, mais ça ne somme pas tant dans ce genre de liste.
Mais bref, help!
Laisser un commentaire