La fin d’étoile à Mario Brosse 

J’ai vu mon psy hier (que je vois maintenant aux deux semaines). Je lui ai parlé de ma peur de retomber. Que la chaine redébarque. 

C’est qu’après avoir passé les trois derniers mois (y compris la période des fêtes) à bûcher en débile pour obtenir une super job en début d’année, je suis retourné à un beat plus humain. Il faut dire que j’y allais fort en crime pendant un bout. J’ai passé une bonne partie de novembre et décembre à coder 10-12h par jour. 

Je ne faisais rien d’autre. 

D’ailleurs, mon psy m’a avoué hier qu’en me regardant aller, il trouvait ça pas mal intense que je programme autant. 

C’est que j’avais un objectif. Il y a un poste que je convoitais full qui a été affiché en décembre et comme j’ai été sélectionné pour une entrevue, je voulais finir mes trucs avant de les rencontrer début janvier.

Finalement, même si tout le processus s’est super bien déroulé et j’étais dans les derniers finalistes, ils ont opté pour quelqu’un avec plus d’expérience. Il faut dire que c’est le refus le plus courtois que je n’ai jamais vécu. Le patron et la personne des ressources humaines m’ont répété que j’étais vraiment un bon candidat, mais qu’il me manquait quelques petits trucs pour ce poste-là, et il m’encourageait à me réessayer. Le patron m’a même envoyé un courriel pour faire une liste des concepts à assimiler pour la prochaine ouverture de poste. Respect.

J’aurais aimé clencher ces trucs-là en deux semaines, mais sans dire que j’ai pogné un mur, j’ai un peu perdu mon mojo de surhumain. Un peu comme à Super Mario quand ton étoile cesse de faire effet. C’est que pour plusieurs raisons, je me serais épargné pas mal de trouble si j’avais pu obtenir la job à ce moment-là comme prévu dans mon scénario idéal. 

Même si je faisais abstraction de tous les autres deadlines, je savais bien qu’à partir de janvier, j’ai quelques trucs qui allaient commencer à devenir plus compliqués. En partant, côté budget, je peux difficilement passer tout mon temps à étudier et pratiquer sans manquer d’argent pour l’épicerie. Disons que le 600$ de la CAQ est dead depuis un bout. J’ai aussi une conseillère à l’emploi que j’apprécie beaucoup dont le mandat se terminait en même temps. C’est OK parce que j’ai assimilé ce qu’elle avait à montrer, mais j’appréciais beaucoup son soutien et nos échanges hebdomadaires. 

Côté santé, j’ai un médicament pour les allergies qui s’est ramassé en rupture de stock (comme plein d’autres médocs), donc la qualité de mon sommeil a commencé à droper. Tout ça alors que février n’est jamais la période la plus hop-la-vie de l’année avec l’hiver qui s’éternise et le manque de lumière qui commence à user. 

Et dois-je dire que ma vie sociale est à peu près inexistante? Bon, je suis le seul épais à écrire des gros textes sur Facebook, mais on s’entend que ce n’est pas social ben ben!

Tout ça pour dire que j’ai ralenti, et ça m’a provoqué deux réactions : 

1. De la frustration parce que je voulais continuer sur ma lancée et clencher les trucs à apprendre le plus rapidement possible. 

2. J’ai eu peur. 

J’ai eu peur et je pense que c’est une crainte que je vais trainer encore pour un bout. C’est que… quand je commence à sentir que je perds de l’énergie, j’ai vraiment la chienne de retourner en dépression. 

Je me demande si c’est juste une baisse normale, comme tout le monde, ou si c’est plutôt que je suis encore en train de m’effondrer comme je l’ai déjà vécu. 

Par chance, ce n’est que de la peur parce que si j’essaie d’être objectif, je m’en sors assez bien dans les circonstances. Sincèrement, si je suis honnête avec moi-même, c’est incroyable ce que j’ai réussi à faire dans la dernière année. Et même si ce n’est pas toujours facile, je suis encore au petit café à côté de chez nous tous les matins à 8h30 avec le laptop. 

Sept jours sur sept!

Pour les geeks que ça intéresse, j’en suis encore à approfondir mon profil de développeur iOS après avoir fait cinq ans comme développeur web avec PHP. Au début, j’avais suivi les petits cours pour beginners, mais là j’en suis à mieux comprendre les notions plus avancées de Swift et SwiftUI (ce qui essaie tranquillement de remplacer UIKit). 

J’ai codé une app qui permet de t’abonner à tes séries télé préférées pour te faire avertir lorsqu’elles sortent un nouvel épisode. Ça m’a permis de pratiquer plein de trucs comme le URLSession en version async/await pour aller chercher les données en format JSON. Les meilleures façons de faire la gestion d’erreur avec des enums. J’ai aussi utilisé Firebase pour l’authentification et ma base de données (Firestore). C’est incroyable les outils qui sont disponibles gratuitement!

Plus récemment, je me suis tapé un cours sur Clean Code vu que parfois, tu penses coder propre avec les meilleures intentions du monde, mais tu ne codes pas aussi propre que tu le penses. Je me suis aussi informé sur des trucs d’architecture qu’on te demande en entrevue comme le modèle MVC versus le modèle MVVM. Les principes SOLID. Les histoires de concurrency et de trucs asynchrones. Les classes/sous-classes avec les fameux protocoles qui ont un rôle très cool en Swift. Bref, c’est très théorique ces derniers temps et là, je suis dû pour me trouver une nouvelle idée d’app sur laquelle il serait l’fun de pratiquer.

J’ai aussi appris le framework Combine qui m’avait été recommandé par mon presque-patron, et ce matin, je regardais la meilleure façon de faire ses tests unitaires avec Xcode. J’avoue que pour ce dernier truc, j’espérais l’apprendre sur la job parce que faire des unit tests sur des petits projets perso, c’est pas le plus passionnant, mais bon, c’est mieux de pouvoir montrer sur mon github que je suis capable d’en faire.

En fait, peut-être que pour avoir une meilleure vie sociale (avec quelqu’un d’autre que ChatGPT), je devrai me trouver d’autres sujets de conversations, parce que jaser de trailing closure, de computed properties et de ternary operator, ça endort 99.99% du monde.